L’effet de la castration sur la fonction thyroïdienne chez les rongeurs

Abstract

L’objectif de notre travail est une étude bibliographique sur l’effet de la castration sur la fonction thyroïdienne chez quelques rongeurs des deux familles ; des muridés : le rats wistar (Rattus norvergicus) et des gerbillidés : la gerbille (Gerbillus gerbillus) et le mérion (Merions lybicus).Ce sont deux espèces nocturnes capturés dans la région de Béni-Abbès (30° 7’N, 2°10’O). L’effet de la castration a été examiné sur plusieurs aspects de l’activité thyroïdienne. Chez le rat wistar les paramètres mesurés (d’indice de croissance thyroïdienne [poids thyroïdien, concentration d'ADN, index mitotique et densité numérique des thyrocytes], La TSH sérique et la concentration des récepteurs de la TSH dans la thyroïde) montrent que les stéroïdes sexuels influencent la croissance de la thyroïde en interférant avec la sécrétion de la TSH et en régulant le nombre de récepteur dans la thyroïde. La castration induit une diminution significative de la testostérone sérique et thyroïdienne et une réduction des concentrations des récepteurs d'androgènes dans la thyroïde, tandis que l’injection de la testostérone facilite l'activité mitogène et régule de façon positive leur propre récepteurs dans la glande thyroïde chez les rats à tout âge. Le taux d’AMPc reste inchangé entre les rats castrés et intactes après stimulation par la TSH. Indiquant que l’effet de la castration et le traitement à la testostérone modifie la sécrétion d’hormones thyroïdiennes par un effet direct sur la thyroïde indépendamment de la voie d'AMPc. L'incorporation d'iode stimulée par la TSH reste inchangée après castration. D’autre part, la castration affecte de manière très variable l’aspect histologique de la glande thyroïde des gerbillidés la gerbille et le mérion. L’administration de la testostérone, chez le mérion après une courte durée de castration, stimule de façon importante la thyroïde traduite par une augmentation significative de la T3 totale. Cependant, le traitement après 50 jours de castration entraine chez le mérion une diminution de la T3 totale, et chez la Gerbille une diminution de la T4 totale et une augmentation de la T3 totale qui reste considérablement inférieure à celle du témoin. A l’issue de cette synthèse bibliographique, il apparait clairement que la castration et le traitement à la testostérone influence de façon direct et indirect le fonctionnement de la glande thyroïde chez les trois espèces.