Effet de l'écotype sur la qualité de la gelée royale chez les abeilles autochtones

Abstract

Ce travail s'est intéressé à l'étude du développement comportemental et physiologique chez les abeilles nourrices de la sous espèce (Apis mellifera intermissa) vis-à-vis son intervention dans le l’allaitement de ses larves royales, et de larves d’une sous-espèce différente, à savoir Apis mellifera sahariensis. Les mesures pondérales, morpho-métriques et histologiques prises ont revelées qu’il existe un détachement morphométrique des larves telliennes et sahariennes sans aucune différence significative, où le taux d’acceptation était respectivement de 90 % et 93,75 %. Les nourrices telliennes acceptent de nourrir les larves intruses, sauf que cette acceptation s’est reflétée négativement sur leur poids et leur volume. La gelée royale déposée chez les larves sahariennes diffère en quantité par rapport aux larves telliennes. Cette différence affecte relativement le poids des larves, où la saharienne reçoit plus de gelée (27,27%) mais leur poids est en diminution (45,45%). Le volume des acini des glandes hypopharyngiennes des nourrices telliennes prennent du volume quand il s’agit de nourrir les larves apparentés, d’où l’impact remarqué sur les mesures pondérales par ingestion directe et aussitôt que la gelée royale. Les larves sahariennes présentent un tissu adipeux caractérisé par un ratio cellulaire (Oenocyte/trophocyte) élevé de 28,21%, avec augmentation de leur volume cytoplasmique. L’hypothèse d’une manifestation défensive de ces cellules vis-à-vis à une situation stressante (nourrices non apparentés) est à retenir.