Contribution à l'étude phytothérapeutique, anti-inflammatoire et antioxydante des extraits de Sonchus oleraceus L

Abstract

L’objectif de cette étude est d’évaluer in vitro et in vivo quelques activités pharmacologiques de l’extrait aqueux des parties aériennes de la plante médicinale Sonchus oleraceus L. La détermination de métabolites secondaires basée sur des réactions de précipitation et un changement de couleur a montré que l’extrait aqueux renferme une panoplie de métabolites secondaires comme les flavonoides, les tanins, stéroide et tritérpénoides et les saponines. Ceci a été confirmé par une analyse quantitative basée sur le dosage des polyphénols totaux et des flavonoïdes. Une considérable activité antioxydante de l’extrait aqueux a été révélée par l’utilisation de la méthode du piégeage du radical libre DPPH. L’extrait a exprimé une valeur de la IC50 de l’ordre de 0.038 mg/ml, qui est comparable à celle de l’acide ascorbique (0.028mg/ml). Les résultats obtenus démontrent que cet extrait possède une forte activité antioxydante et une forte capacité d’inhiber la peroxydation lipidique. L’application de l’extrait aqueux de Sonchus oleraceus comme, anti-inflammatoire aux doses 30, 100 et 300mg/kg, a montré une inhibition hautement significative de l’œdème des pattes des rats, d’une manière dose dépendante après 3h de l’injection de la carraghénine. L’activité antioxydante a été confirmée in vivo ou les fonctions hépatiques sériques (AST, ALT, ALP), les fonctions rénales (urée, créatinine et acide urique), des rats et les changements histopathologiques du foie et des reins ont été examinés. Les résultats ont indiqué que les rats traités avec le groupe CCl4 ont enregistré une augmentation significative des niveaux d'activité de tous les biomarqueurs hépatiques (AST, ALT et ALP) par rapport au groupe témoin. L'ajout des feuilles de la plante testée a induit une amélioration significative de toutes les fonctions hépatiques et rénales. Le groupe traité au CCl4 a également présenté des modifications histopathologiques du foie et des reins par une dégénérescence hyperémie et une réaction inflammatoire. Le post-traitement par des feuilles de Sonchus oleraceus a permis de protéger certains des changements histopathologiques. Nous pouvons conclure que la présente étude a révèlé une preuve biologique qui soutient l'utilisation des parties aeriennes de Sonchus oleraceus comme antioxydant, anti-inflammatoire et hépatoprotecteur. Il peut donc être recommandé d'inclure ces feuilles en quantité modérée dans notre alimentation quotidienne.