Abstract:
Les eaux souterraines constituent des ressources très prisées pour satisfaire les besoins en eau
dans diverses régions de l’Algérie. Elles sont souvent exposées aux risques de pollution engendrés
par les activités anthropiques d’une part sont surexploitées par la prolifération des points d’exhaure,
d’où la nécessité d’un plan de gestion qui nécessite un suivi de contrôle de leur qualité et de leur état
piézométrique. C’est dans cette optique que s’inscrit notre travail, dont l’objectif porte sur l'analyse
multicritère pour la conception optimale d'un réseau de surveillance qualitatif et quantitatif des eaux
souterraines. Cette contribution a été appliquée aux aquifères de la Mitidja orientale (Algérie).
La définition et l’importance des critères choisis (facteurs et contraintes) qui influencent la
conception du réseau de surveillance ont été fondées sur les informations disponibles. Les facteurs
pris en compte sont la fluctuation du niveau des nappes, le risque de pollution, le gradient hydraulique
et la densité des points d’eau d’où se fait l’exploitation de la nappe. L'analyse hiérarchique des
procédés (AHP) a été utilisée pour pondérer les facteurs retenus, Elle est basée sur la pondération des
produits des poids relatifs et des cotes prédéterminées relatifs à chaque paramètre. La combinaison
de ces paramètres a permis d’établir d’une échelle des priorisations qui varie de 10 à 41. Cela nous a
conduits à déterminer 3 classes de priorisation. Les résultats ont été exprimés par la suite sous forme
de cartes thématiques indicielle pour chaque critère. Le recoupement de ces cartes thématiques a
permis l’établissement de la carte finale caractérisée par des indices finaux qui déterminent les
priorisations de surveillance d’eaux souterraine dans la plaine alluviale de la Mitidja orientale.
Les résultats montrent que 24.23% de la région étudiée correspond à des zones de faible priorité,
et 51.21% correspond à des zones de moyenne priorité ; tandis que 75.60% correspond à des zones
prioritaires qui nécessitent un étouffement du réseau de surveillance.