Résumé:
L’évaluation certificative est un moment crucial dans le cursus scolaire de l’apprenant. Nous avons tenté par la présente recherche, de démontrer que le respect de la hiérarchie des niveaux cognitifs dans un sujet d’examen1 permet d’aboutir à une réussite scolaire . Et de ce fait, dans le cas contraire (absence de cette taxonomie), elle entrave cette épreuve officielle.
Ainsi nous avons présenté dans la première partie de notre recherche, les notions de base relatives à notre thématique à savoir : la taxonomie des objectifs pédagogiques, l’évaluation scolaire et la conception d’une épreuve officielle Pour aller dans ce sens, nous avons formulé la problématique suivante : La taxonomie des niveaux cognitifs est-elle prise en compte dans la conception des évaluations certificatives au cycle secondaire en Algérie ? Par conséquent, deux hypothèses de recherche se sont imposées pour tenter de répondre à cette problématique. La première, remettant en cause l’application et le respect de la taxonomie dans les sujets d’examens. Elle est vérifiée par l’analyse des sujets de Bac de 2012 à 20212. Ce qui nous a permis de démontrer que même si en présence de tous les niveaux cognitifs la hiérarchie n’est pas respectée.
En outre, la deuxième hypothèse, remet en question la compétence des concepteurs et des enseignants : vérifiée par une enquête par un questionnaire destiné aux acteurs du milieu scolaire. Ce qui nous mène à constater que la responsabilité de ces derniers dans l’inefficacité des épreuves officielles n’est pas négligeable.
Enfin, un autre outil d’investigation s’est avéré indispensable à notre recherche 3 : une observation de classe : expérimentation de deux sujets 4 effectuée avec des apprenants de 3as.
À l’issue de l’analyse des résultats obtenus, nous sommes parvenues à démontrer que la typologie du sujet de l’examen du Bac algérien n’a pas beaucoup évolué depuis une décennie à l’exception de l’introduction de la question de synthèse en 2017. Et en dépit de la présence de tous les niveaux cognitifs, le respect de leur hiérarchie n’est pas considéré. Cela peut expliquer l’origine des résultats faibles lors des examens officiels dus à cette faille.
En revanche, et après l’analyse des résultats de l’enquête par un questionnaire destiné aux PES, inspecteurs et enseignants universitaires, nous avons constaté une autre cause essentielle derrière les anomalies observées chez les apprenants à savoir la responsabilité des concepteurs qui ne sont pas formés, et qui sont loin de la réalité scolaire.
Et par l’observation de classe, nous sommes parvenues à constater que les résultats obtenus dans un examen respectant les niveaux cognitifs, sont bien meilleurs que ceux obtenus dans l’examen qui ne tient pas compte de cette hiérarchie.
